{{item.title}}
Réalisé en partenariat avec Casablanca Finance City, le rapport « Digitalizing Africa: the rise of Fintech Companies » livre ses enseignements sur l’émergence de l’écosystème des Fintechs africaines, start-up fournissant des offres de services financiers et bancaires basées sur des solutions technologiques innovantes, bousculant les acteurs traditionnels de la banque et de l'assurance.
L'étude présente ainsi les clés afin de promouvoir le développement de ces start-up répondant à des problématiques majeures du continent, en permettant notamment l’inclusion financière (élargissant l’accès aux services financiers).
Les Fintechs se sont rapidement développées grâce à trois grandes tendances mondiales :
Les États-Unis et l'Europe représentent les régions les plus actives. L’Asie, grâce à des pays comme l’Inde et la Chine, est en train de rattraper son retard. L’environnement y est propice grâce à une maturité des marchés, une disponibilité des talents et un cadre réglementaire favorable.
L’Afrique, quant à elle, accuse un certain retard, en raison notamment des difficultés en matière de formation des talents ou encore de la rigidité des cadres réglementaires.
Néanmoins, avec 39% des levées de fonds sur le continent en 2018, la Fintech est le secteur qui attire le plus les investisseurs parmi l’écosystème des start-up en Afrique. Diverses raisons expliquent leur succès :
Par ailleurs, l’Afrique dispose d’avantages non négligeables pour combler l’écart :
Les Fintechs dans le monde et en Afrique (2018)
« Dans un continent où le niveau d’utilisation des services financiers est relativement faible, l'Afrique a démontré une capacité surprenante à développer des solutions innovantes adaptées à ses spécificités. »
Tom Cool, Associé Consulting, PwC MarocLa région est la plus dynamique en matière de développement des Fintechs. Gouvernements et banques affichent leur soutien aux Fintechs en investissant temps et efforts pour leur permettre de se développer. Les acteurs traditionnels de la finance misent sur ces start-up pour se différencier, soit en collaborant directement avec elles, soit en leur permettant de se développer en dehors de leurs murs.
Considérées comme une solution viable pour relever certains défis du continent comme l’inclusion financière, les gouvernements dans la région manifestent la volonté d’accompagner le développement des Fintechs. Les avancées dans le secteur restent néanmoins limitées en raison d’un manque de coopération des acteurs traditionnels de la finance et des opérateurs télécoms, qui craignent de souffrir de la concurrence des Fintechs.
Malgré certaines initiatives encourageantes lancées par les autorités publiques, le cadre réglementaire demeure relativement rigide et ne permet pas aux Fintechs de se développer facilement. La majorité d’entre elles opèrent dans les paiements ou les transferts d'argent.
Alors que l'essor des sociétés Fintechs en Afrique suit une tendance positive, un alignement des différentes initiatives sera nécessaire pour accélérer et consolider cette croissance.
En s’appuyant sur les expériences réussies sur le continent, il en ressort que le développement des Fintechs nécessite une approche intégrée, combinant trois leviers stratégiques :
Le développement des talents de demain dans la région, en privilégiant un système éducatif valorisant l’innovation, l’esprit d’initiative et la créativité, en permettant notamment aux apprenants de mener des projets en parallèle de leur parcours scolaire ou académique. La sensibilisation précoce à l’usage des nouvelles technologies est également à préconiser à l’ère du tout digital.
L’amélioration du climat des affaires, en proposant un environnement attractif pour les investisseurs et en minimisant le poids de la bureaucratie et des autres freins à l’investissement. Les autorités publiques doivent jouer un rôle de « facilitateur » pour attirer des entreprises désireuses d’investir dans les start-up et favoriser le développement de leurs entrepreneurs.
L'amélioration de l’accès au financement, en incitant les acteurs du système financier (banques, fonds d’investissements et bailleurs de fond) à répondre aux besoins des start-up africaines, puis à envisager leurs perspectives et stratégies d’expansion. Cet encouragement à l’investissement passe nécessairement par une sensibilisation autour de l’importance de l’écosystème des Fintechs pour l’économie réelle (contribuant notamment à l’inclusion financière des populations vulnérables).
Les 3 leviers pour la construction d'écosystèmes Fintechs performants
« Le continent a toutes les cartes en main pour devancer les économies développées en matière de Fintech, à condition que responsables politiques, institutions financières et entrepreneurs adoptent une approche concertée. Les problématiques auxquelles ils doivent répondre ne concernent pas les technologies en elles-mêmes, mais les clés pour bien les exploiter et la législation pour soutenir la croissance et l'entrepreneuriat ».